Le progrès technologique n’a pas apporté que des bienfaits à l’humanité. La digisexualité et la sapiosexualité sont caractéristiques de notre époque. Une époque marquée par une recherche effrénée de l’individualité, et par une volonté farouche de pousser les limites de l’intelligence le plus loin possible. Il convient de rattacher ces deux notions, car la première catégorie de personnes est attirée par une vive intelligence, tandis que l’autre l’est par un produit de cette fabuleuse intelligence.
Qu’est-ce que la sapiosexualité ?
On ne peut qualifier les sapiosexuels de déviants. Pourtant, leur attirance n’a rien de classique. Ils se préoccupent moyennement de l’apparence physique ou de la situation financière de la personne. Tout ce qui les intéresse est leur intelligence. Rien de bien obscène. Pourtant, les sapiosexuels évitent de s’exhiber, par peur d’être réduits à de simples élitistes ou d’intellectuels. Ces personnes ne méprisent pas ceux qui n’éveillent pas leur intérêt intellectuel. Ces derniers les laissent tout simplement indifférents. De la même manière que certains hommes sont irrésistiblement attirés par un décolleté bien plongeant, ou certaines femmes par un torse saillant, les sapiosexuels ne sont intéressés que par ceux qui ont une matière grise. Les sapiosexuels ne dédaignent pas le bon vieux corps à corps. Au contraire, ils estiment que les êtres éminemment intelligents sont plus inventifs et plus audacieux au lit. La petite excentricité, si l’on veut, c’est que leur préliminaire peut se contenter d’être une joute verbale, ou une discussion particulièrement pointue.
Et qu’en est-il de la digisexualité ?
L’avènement de tous ces appareils robotiques et de la réalité virtuelle a indubitablement changé la face du monde. Cela a même permis l’avènement d’une nouvelle orientation sexuelle : la digisexualité. La digisexualité qui consiste à satisfaire ses besoins sexuels grâce uniquement aux nouvelles technologies. Les poupées gonflables sexuelles font déjà fureur, alors qu’il ne s’agit que de mannequins désarticulés. Un robot, grâce aux innovations incessantes, sera bientôt en mesure de ressembler en tout point à un humain, mais sans ses défauts. Voilà pourquoi certaines personnes préfèrent se satisfaire avec des robots, et grâce à la réalité virtuelle. Il est vrai que, dans ces deux cas, il n’y a aucune pression et aucune obligation de performance.
